Je joue du violoncelle, je joue au bridge, je lis et j'écris ... de temps en temps je compose ...

mercredi 30 novembre 2016

"Laudanum" de Virginie Bégaudeau.

Un roman qui remet les pendules à l'heure aux nostalgiques de "l'ancien temps". Oui, au début du vingtième siècle, quand la psychiatrie était encore balbutiante et qu'on ne savait soigner les "fous" qu'en les attachant ou en les bourrant de drogues, sans distinguer les divers types de désordres mentaux. Une femme accouche dans un hôpital psychiatrique. Comment traiter l'enfant ? Est-elle malade ou victime ? Le famille fait ce qu'elle croit être le mieux. Mais qu'est-il arrivé à Moïra ? Il faut qu'elle rencontre Claire, fille de médecin et future psychiatre, pour que l'on puisse démêler les fils de cette histoire. Un morceau de bravoure : l'exposé de Claire devant le faculté de médecine. Une jeune femme, pas même médecin, qui décrit une affection mentale en 1908. A une époque où Freud  commence tout juste à être connu, et n'avait pas encore autorité. 
Un livre lourd, qui parait s'éterniser vers le milieu, mais plus on avance plus l'action s'accélère et tout est nécessaire à la compréhension de l'histoire. 
Merci à Virginie Bégaudeau pour cette tranche de vie et d'histoire. 
Editions Books On Demand, 404 pages, 15.99 €.



Un concert le Samedi 10 Décembre à Saint Martin Des Champs, Paris 10ème

Concert de l'Orchestre du Violon d'Ingres, sous la direction de Claude Raymond, à l'église Saint Martin des Champs, 36 rue Albert Thomas Paris 10ème (Près de le République). Au programme : Symphonie Concertante de Haydn et 4ème Symphonie de Brahms.

mardi 1 novembre 2016

Dans la famille "Higgins Clark", voici ... la fille !

J'aime depuis toujours les polars, j'aime Mary Higgins Clark, mais aussi sa fille, Carol Higgins Clark. Ses polars sont plutôt de la "littérature féminine" mais l'intrigue tient très bien la route ! En plus, l'ambiance est très américaine, on s'y croirait, on peut presque les lire avec Google Earth ouvert à côté, pour suivre. J'ai bien ri avec "For ever", qui démarre sur une histoire de robe de mariée saccagée (ça c'est un crime aux USA, le mariage est très important sur le plan événementiel !), "Zapping", qui se passe pendant une gigantesque panne d'électricité à New York, "Tempête sur Cape Cod", une station de vacances prisée de la côte Est. Le point commun : l'héroïne, Regan Reilly, détective privée, fille d'un entrepreneur de pompes funèbres et d'une romancière, n'arrive jamais à passer un parfait week-end en amoureux avec l'élu de son coeur, qui est, lui, policier. Il y a toujours quelque chose qui se passe. Comme Hercule Poirot dérangé en plein exposé gastronomique !
A gauche : la mère, Mary Higgins Clark, à droite : la fille, Carol Higgins Clark. Le polar est une affaire de famille !

Micheline Cumant : La Mort dans les Cromlechs

Editions Books On Demand, 240 pages, 9.50 €.
Un roman policier bien classique, qui se déroule en Angleterre, dans la campagne, entre les cottages, avec des chevaux, des voitures - anglaises, bien sûr ! -, un enquêteur de Scotland Yard et des policiers locaux, avec un magistrat retraité qui a le rôle de conseiller.
Et tout cela se passe dans un endroit chargé d'histoire : Avebury, dans le Wiltshire. Le site est moins connu que Stonehenge - qui n'est qu'à 35 km -, mais Avebury est construit sur un cromlech, alignement de pierres circulaires, daté de l'époque néolithique, environ 2 600 avant Jésus-Christ.
Le superintendent Quint-William Rockwell, de Scotland Yard, escomptait bien passer quelques semaines de vacances dans sa maison du Wiltshire, tout près d'Avebury, en promenades à pied, à cheval, en conversations agréables avec son vieil ami le magistrat à la retraite Seamus Casey-Wynford. Mais il y a eu un cadavre, un enfant inconnu assassiné. Cela concerne la police locale. Mais ensuite, il y a eu un accident... non, un meurtre... Et il y a une jeune fille qui semble focaliser les regards de beaucoup de gens, un éleveur de chevaux, un producteur de télévision, une dame honorablement connue à Swindon, la ville voisine. ¨Plus un artiste peintre un peu excentrique, sa soeur, psychologiquement instable, un médecin légiste cynique et désabusé. Avec tout ce monde, la police locale piétine. Et le superintendent, d'abord intrigué par les faits, doit aider ses collègues. Mais à sa façon. Avec son vieil ami le magistrat, ils démontent les indices à la façon d'une analyse musicale. Car tout s'enchaîne, tout est construit comme une fugue de Bach, le compositeur favori du magistrat, mais tout se développe avec la virtuosité romantique d'un scherzo de Chopin, que le superintendent joue à merveille. L'aventure se déroule en trois mouvements, comme un concerto, et se termine avec une cadence de soliste.